Julie Amadis en est réduit à quémander une aide alimentaire. Elle n'a rien touché depuis fin juillet. L'inspection académique, barbare, non seulement protège les agresseurs d'enfants mais de surcroit persécute littéralement les témoins de violences.
Mais celle-ci riposte sur son blog : non seulement elle fait connaître les méfaits de ces misérables protégés par une ministre agresseuse et un procureur agresseur, mais elle continue sa campagne anti-violences. Avec des centaines de lecteurs chaque jour : 15000 lectures de ses articles depuis fin août !
#IpEaVàEaFàF
10/10/14
La menace de la fessée :
le quotidien de beaucoup d'enfants
Échange entre une grand – mère et son petit fils de 5 ans environ dans un café. (notes prises pendant l'échange)
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La grand mère : Va te laver les mains
L'enfant : Non
La grand mère : Va te laver les mains tes mains elles sont sales. On est allé à la forêt. Tes mains elles sont sales, les chiens ils font pipi partout.
L'enfant : Non je ne suis pas sale
La grand mère : Si, sinon je te mets la fessée. Tu vas avoir la fessée.
C'est le difficile quotidien de la plupart des enfants. Un quotidien mêlé de menaces, de coups ainsi que de bisous et de serrage de bras.
UN ADULTE QUI VIVRAIT LA MEME CHOSE
..... PORTERAIT PLAINTE
Un adulte qui vivrait la même chose, ce serait considéré comme
scandaleux, honteux. Les gens s'en offusqueraient.
Mais ce sont des enfants qui le vivent. Et actuellement, les enfants sont un peu considérés comme des sous-humains. Ils ont juste le droit d'obéir aux adultes et de jouer. Leur avis, tout le monde s'en fout ou ne veut pas l'entendre.
"Il n'existe pas de statistiques, mais, en gros, 85% des parents français avouent avoir la main plus ou moins leste. (Le Parisien)
Alice Miller nous dit que :
La plupart des parents avouent taper leurs enfants. Et la fessée, la tape, ce n'est pas considéré pour beaucoup d'adulte comme de la maltraitance. Qui n'a jamais entendu : "une bonne fessée, ça remet les idées en place".
Alice Miller déplace ce constat alarmant et relie cette dure réalité à la violence existant dans le monde.
"La quasi-totalité des enfants de notre planète sont battus dans les premières années de leur vie. Ils apprennent dès le début la violence et cette leçon est inscrite dans leur cerveau. Aucun enfant ne naît violent. La violence n'est PAS génétique. Elle existe parce que les enfants battus font usage, dans leur vie adulte, de la leçon intégrée par leur cerveau"
Pourtant, ces claques, ces fessées ont des conséquences dramatiques sur le développement physiologique des enfants.
"Tous les médecins qui se sont penchés au long court sur le supposé effet positif d'une claque sont formels. « Une gifle interrompt l'activité cérébrale, tente de résumer le docteur Lazimi. Elle empêche l'enfant de penser, elle l'inonde d'hormones de stress, le dépossède de son corps, ce qui, à terme, peut l'inciter à mettre son corps en danger (vitesse, alcool…). Mais surtout, il finit par penser que frapper est un mode de communication, qu'aimer, c'est frapper. Et le jour où il sera parent à son tour, il lèvera la main sur ses enfants… »" (Le Parisien)
Alice Miller explique le processus psychologique qui va amener ces enfants tapés à devenir à leur tour violent.
"Comme les enfants battus ne sont pas autorisés à se défendre, ils doivent supprimer leur colère et leur rage contre leurs parents qui les ont humiliés, qui ont tué leur empathie innée et qui ont insulté leur dignité. Ils sortiront cette rage plus tard, en tant qu'adultes, sur des boucs émissaires et surtout sur leurs propres enfants. Dépourvus de leur empathie, certains vont diriger leur colère contre eux-mêmes (à travers les désordres alimentaires, la dépendance aux drogues, la dépression etc) ou contre d'autres adultes (à travers les guerres, le terrorisme, la délinquance etc)." (Alice Miller)
Mme Josette Hazard, ancienne ambassadrice des droits de l'enfant m'avait répondue lorsque je lui disais mon effarement devant le laxisme général concernant le sort des enfants :
« Les enfants ils ne votent pas. » (Josette Hazard)
L'explication était peut être là. Les esclaves à Athènes ne votaient pas, ils étaient considérés comme des sous humains. Quand les femmes françaises ne votaient pas c'était un peu pareil aussi.
Quand cela changera-t-il ?
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