TOTAL de pages consultées POUR TOUT LE BLOG

mardi 22 octobre 2013

Julie Amadis soutient Jacques Risso (directeur d'école professeur des écoles suspendu)

Julie Amadis soutient Jacques Risso (directeur d'école professeur des écoles suspendu) source Mediapart Blog

Voici le copie du courrier posté par Julie Amadis à Jacques Risso et à son comité de soutien le 14 octobre dernier.

Bonjour,

J'ai vu votre site et beaucoup de dessins m'ont fait rire. Découvrir votre blog et votre courage m'a rassurée. Il en reste encore des enseignants contestataires qui osent s'exprimer !!

Cela fait 2 années que je suis Professeur des écoles titulaire. Avant j'ai été Assistante Pédagogique (virée pour avoir dénoncé des fessées dans une maternelle) et institutrice suppléante dans le privé (obligation d'accepter le poste) et j'ai pu faire l'expérience de la répression qui s'abat sur ceux qui médiatisent ce qui se passe au sein de l’Éducation Nationale d'un côté, et l'impunité totale pour ceux qui maltraitent les élèves de l'autre.

Ils sont prêts à tous les mensonges pour couvrir l'institution et punir les rebelles - rebelles qui ne sont autres que les gens honnêtes.

Votre histoire m'a permis de voir à l'avance ce qui risquait de m'arriver.  C'est si facile de construire une faute professionnelle et de harceler moralement les personnes gênantes !

Voici un résumé du début de répression mis en place par l’Éducation Nationale pour avoir témoigné puis médiatisé les violences à enfants dans une maternelle du Havre :

A la rentrée (2013), j'ai la surprise d'apprendre que mon inspecteur n'est autre que celui qui avait étouffé une affaire de violence à enfants dont j'avais été témoin dans une école maternelle du Havre et qui avait utilisé tout le pouvoir qu'il avait pour me harceler (fabrication de fausses fautes professionnelles, interdiction aux enseignants de m'ouvrir leur porte, envoi de mise en demeure, et ça a fini par un non renouvellement de contrat et les assédic avec un peu plus de 400 euros par mois pour vivre). Unevidéo a été mise sur internet dénonçant toute cette affaire.

A l'improviste, il débarque dans ma classe en compagnie de la directrice qu'il avait préalablement essayé de monter contre moi.(Je l'ai su plus tard indirectement)
Il me dit devant tous mes élèves : "Vous vous êtes convertie dans l'enseignement, mademoiselle" et ajoute "vous préférez être dans la chanson ou dans l'enseignement". Il réitère "alors c'est quoi qui est le mieux la chanson ou l'enseignement". Il finit par "de toutes les façons on va avoir l'occasion de se rencontrer cette année".

J'apprends un peu plus tard qu'il a évoqué ses griefs contre moi devant les conseillers pédagogiques dont l'un a rapporté que cela s'était passé "lors de la réunion de circonscription", que la secrétaire du recteur fait campagne contre moi..

Mais ne vous inquiétez pas les enseignants qui tapent les enfants eux n'auront aucun problème. La directrice d'école qui se vantait de taper un enfant de 4 ans était révéré par l'IEN ! L'ATSEM qui tapait un enfant de 3 ans n'a même pas reçu une petite remontrance !!
Ces gens se sont couverts en me faisait passer pour menteuse.
Une position démentie par le classement sans suite de la plainte en diffamation d'une des coupables et par l’agrément qui m'a été accordé trois mois plus validant mon embauche comme institutrice suppléante dans le privé catholique.

Mais un professeur en UPI (Unité Pédagogique d'Intégration) qui donnait des coups de pieds entre les fesses de ses élèves adolescentes a gardé son poste et a continué ses agissements tranquillement. J'avais été témoin de tels agissements alors que j'étais assistante d'éducation. J'en avais informé plusieurs syndicats qui m'avait promis d'en référer à la hiérarchie de l'éducation nationale.

Sans compter, dans d'autres écoles du Havre, les 3 témoignages d'AVS et assistante d'éducation qui m'ont fait savoir qu'elle avait été témoin de violences à enfants de la part d'enseignantes mais qui n'ont pas osé parler de peur de subir ce que moi j'ai subi et je subis encore !

Il y a actuellement une attaque contre tous les vrais médias, contre les journalistes et les blogueurs, contre les dessinateurs trop rebelles.
Un blog où j'avais écrit des articles dans le passé a été condamné. Les juges ont inventé des aveux de ma part et qui me condamne à payer 31000 pour un article que je n'ai pas écrit ! J'étais évidemment moralement solidaire de l'auteur qui dénonce les salaires à 50 euros pratiqués en Afrique, mais mes articles parus sur ce blog traitaient d'autres sujets que l'Afrique (Victor Serge, Engels et les classes sociales, la BD "SOS Bonheur" etc.... Ils ont INVENTE de prétendus aveux de ma part que j'aurais été CONTRIBUTRICE de l'article ..... alors que je protestais ne RIEN AVOIR A VOIR avec cet article et que mon nom figurait sur ce blog en tant que CONTRIBUTRICE DU BLOG... 5 juges dans 3 procès ont fait semblant de CROIRE à ces BOBARDS qu'ils fabriquaient eux-mêmes !

Je vous apporte tout mon soutien. Je vais médiatiser votre affaire sur internet. Je pense qu'il est plus que temps que les enseignants se rebellent contre ce système d'impunité à l'égard des agresseurs d'enfants d'un côté et de répression auprès des militants pédagogiques de l'autre.

Julie AMADIS  



COMPLEMENTS
Le courrier au Recteur n'a jamais eu de réponse - à part l'agréément de Julie Amadis pour son poste dans le privé, agréément qui invalidait les accusations de mensonge
suspendu.jpg
 Il est incontestable que de 2007 à 2012, le système éducatif a connu une période de développement sans précédent de l'autoritarisme. Contrôles incessants, enquêtes à rendre pour hier, paperasse invraisemblable que personne ne lit, rappels à l'ordre, sanctions contre les désobéisseurs, menaces et pressions, manœuvres d'isolement des résistants aux politiques de destruction de l'école (« vous êtes le seul de la circonscription à désobéir »).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire