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samedi 6 septembre 2014

Le Havre bombardé par les impérialistes britanniques et étasuniens: la "flattenisation" préventive de la révolution française qui les terrorisait

Churchill écrasant Le Havre la ville de l'usine Breguet qui avait commencé
 la proto-révolution de mai-juin 1936 sous un déluge de bombes
par Yanick Toutain
 L'Havrais Vérité
6/9/14

Le général John Crocker, dirigeant cette opération, déclarera le 10 septembre, en contemplant, le déversement des bombes : « ce n'est pas la guerre, c'est un meurtre6 ». L'officier britannique William Douglas-Home fut emprisonné après son refus de participer à cette opération, lié à l'interdiction faite aux civils de pouvoir évacuer.

C'est au bout de la rue de Paris, qui mène du port du Havre jusqu'au jardins de l'Hôtel de ville que se tenait à 18h30 une émission spéciale de FR3. Un podium entre la rue et les jets d'eau des bassins.
L'animateur  recevait des invités  Andrew Knapp diplômé des universités d’Oxford et de Cambridge, professeur d’histoire contemporaine et de vie politique française à l’université de Reading, Vincent Duteurtre, architecte spécialiste de l’architecture Perret et de la reconstruction (depuis l’appartement Perret). Jean-Paul Duboscq, président de l’association Mémoires et patrimoine, Le Havre 1939/1945.



Andrew Knapp est un historien iconoclaste qui avait été invité de la librairie La Galerne le  jeudi 15 mai dernier
La présentation mettait les pieds dans le plat en indiquant qu'en "s'’appuyant sur archives françaises et britanniques, Andrew Knapp" 
 "lève un tabou : les Américains et les Anglais ont-ils tout fait pour éviter le sacrifice de tant de vies ? Toutes les frappes étaient-elles pertinentes ?"

écrivait récemment une tribune dans le journal Le Monde. Elle était co-écrite avec une havraise chercheuse multi-horizon - Sylvie Barot Une chercheuse (et ex-Conservatrice du Havre) centrant habituellement sa curiosité sur le passé esclavagiste de la ville et faisant ici un bond de 2 siècles pour s'intéresser à cette fin de 2° guerre mondiale avec son collègue Andrew Knapp

Les deux historiens posaient la question des victimes oubliées du débarquement dans une tribune publiée le 30 mai 2014 dans le journal Le Monde. Une tribune dont il se murmure que son contenu aurait inspiré François Hollande dans lors de ses discours au cérémonies du débarquement.
Sous le titre...

Les oubliés du 6 juin 1944








les deux historiens posaient la question : 

"Y aura-t-il un jour une place, dans les commémorations de la Libération, pour les victimes civiles des bombardements qui l'ont préparée et accompagnée ? Et pour les centaines de milliers de Français de tous âges et conditions qui se sont mobilisés pour venir en aide à leurs voisins et sauver ce qui pouvait l'être de leur chez-soi, de leurs quartiers – bref, de tout ce qui faisait un environnement familier ?"

"FLATTEN" : "APLANIR LES CARREFOURS ET LES VILLES LES ENTOURANT"

Ils se demandaient plus loin
"... qu'en est-il des civils français, dont peut-être 2 500 sont tués pendant les 24 heures qui suivent l'aube du jour J ? La plupart périssent sous les bombes alliées. Des centaines trouvent la mort à Caen, Lisieux, Condé-sur-Noireau, Vire, Flers, ou Argentan, qui seront dévastées par une pluie de feu et d'acier. 

"FLATTEN" : un mot-clé pour une opération de destructions massives

Une flattenisation qui avait été organisée consciemment par un Etat-major impérialiste US-GB
"Des bombardements qui font suite à une réunion tenue à Londres le 21 janvier 1944, où sont présents, entre autres, le général Eisenhower, commandant suprême des forces alliées ; son adjoint britannique, le maréchal de l'air Tedder ; Montgomery, le chef britannique des forces terrestres alliées : le maréchal de l'air Leigh-Mallory, commandant britannique des forces aériennes tactiques des Alliés ; et le général Spaatz, responsable des forces aériennes américaines. Il y a été convenu que les carrefours routiers normands, et les villes les entourant, devaient être « aplanis » (flattened) afin de retarder l'arrivée des renforts ennemis. Peine perdue, car les Allemands n'auront pas de difficulté àcontourner l'obstacle."
On voit que cette stratégie était criminelle et inutile.

UN DÉLUGE DE FEU SUR LA NORMANDIE
 7 FOIS PLUS QUE LE TOTAL LANCE
 PAR LES NAZIS SUR LA GRANDE-BRETAGNE

Quand on nous présente la "Bataille d'Angleterre" et ce qu'endurèrent les Britanniques, on "oublie" de préciser que
. "Les Britanniques, rejoints en août 1942 par les Américains, déverseront pendant la guerre quelque 518 000 tonnes de bombes sur le sol français, soit près de sept fois plus que le total lancé par la Luftwaffe sur le Royaume-Uni. Environ 57 000 civils français deviendront ce qu'on n'appelle pas encore des « dommages collatéraux »."
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UNE "FLATTENISATION" CRIMINELLE DONT LE HAVRE
 FUT LA PRINCIPALE VICTIME
85% DE LA VILLE FUT DÉTRUITE

Ce sont 10 000 tonnes de bombes que les Havrais verront tomber du ciel. Sans vraiment comprendre - même 70 ans plus tard - pourquoi ?
 La campagne de Normandie prendra fin le 12 septembre avec la prise du Havre, ville détruite à 85 % après avoir reçu en une semaine près de 10 000 tonnes de bombes (de fabrication américaine, mais larguées par des Lancaster britanniques).

LE NAPALM: LA NORMANDIE COMME TERRAIN D'EXPÉRIMENTATION CRIMINELLE

On apprenait aussi que l'auteur d'une histoire rebelle des USA le bien connu des militants révolutionnaires - Edouard Zinn - témoignera de l'usage expérimental du napalm
" Le dernier bombardement vise la poche de Royan, à l'embouchure de la Gironde. Parmi les équipages américains qui l'exécutent, le futur historien Howard Zinn dira plus tard qu'au briefing « on nous a informés que dans nos soutes se trouvaient trente bombes de 45 kg contenant de l'essence en gelée ». C'est une toute nouvelle matière, promise à un sinistreavenir : le napalm."
"DE TELS FAITS SERAIENT QUALIFIES COMME UN CRIME DE GUERRE"
Mais Sylvie Barot et Andrew Knapp allaient plus loin en dénonçant "Bomber Harris"
D'autres, par exemple, les bombardements de Lille le 9 avril, de Sotteville-lès-Rouen le 18 ou de La Chapelle, à Paris, le 20, atteindront leur but plus ou moins bien mais feront des dégâts, humains et matériels, autour. D'autres encore tueront des Français et détruiront leurs villes sans procurer aucun avantage militaire, de l'aveu discret parfois des Alliés eux-mêmes : le controversé maréchal de l'air Arthur Harris, surnommé « Bomber Harris », pourtant peu enclin aux états d'âme, regrettera en octobre 1944 que le bombardement du Havre « ait tué beaucoup de civils français et fait beaucoup de dégâts sans que les attaques aient vraiment réussi à entraver l'effort de guerre allemand ». De tels faits – alors non encore qualifiés – seraient considérés, de nos jours, comme un crime de guerre d'après le statut de Rome de la Cour pénale internationale, signé en 1998.

"LES LIBÉRATEURS SÈMENT LA MORT ET LA DÉSOLATION"

Ce que les historiens du postmarxisme auront à clarifier c'est le pourquoi de la question en creux :
"Ici tout est à l'envers : les libérateurs tant attendus sèment la mort et la désolation, le régime honteux de Pétain et de Laval essayant quant à lui, tant bien que mal, de sauver, de soigner, de secourir."
Alors que les impérialistes et leurs alliés staliniens - à chacun son boche - avaient tout fait pour empêcher l'utilisation des tactiques et des stratégies révolutionnaires, alors que l'extraordinaire exemple des trotskystes de Brest - encore passé sous silence par les suppot de la bourgeoisie - montrait que la libération aurait pu suivre des chemins totalement différents.... on voit bien que la destruction des nazis était aussi accompagnée de la destruction d'une bonne partie du prolétariat français et de ses équipements industriels : une France à genoux aurait eu du mal à suivre l'exemple grec.
Les deux auteurs se trompent dont de logique en écrivant :
 Et pourtant, en l'absence de toute intégration systématique des bombardements dans le « grand récit national » (commémorations, manuels scolaires, médias), le discours victimaire de Vichy perdure. Y compris à gauche, où la croyance selon laquelle les « Anglo-Saxons » visaient l'élimination de la concurrence économique française fait toujours recette.
Sans répondre à la question : ces bombardements avaient-ils la même fonction que les réseaux Gladio et que les sabotage anti-résistances des services secrets britanniques (cf le beau film sur ce sujet)

"Victimes, les civils français ? Oui, en partie. Il convient de s'en souvenir sanstomber, justement, ni dans le misérabilisme des nostalgiques du régime pétainiste ni dans l'anti-américanisme virulent et nauséabond qui y est associé sur des sites pseudo-identitaires de la Toile."
Des "nostalgiques" ou des "fachos" dont aucun n'est s'est jamais prononcé en faveur de la stratégie de la fraternisation avec les troupes ennemies utilisées par les trotskystes de Brest.

Il est dommage que ces deux auteurs - face à des apologistes simplificateurs comme  l'auteur John Brooke d'une "réponse" 

Les civils n'ont pas été oubliés le jour du Débarquement


tout en mettant en lumière ces faits fondamentaux aient exclus de leur schéma l'option "révolutionnaire fraternisante" dans la technique de libération utilisable.....
C'est précisément ce refus des impérialistes de prendre le moindre risque à ce sujet qui rend logique l'option contre-révolutionnaire.

OPERATION ASTONIA Bilan[modifier | modifier le code]Le port a été capturé par les Alliés avec peu de pertes. Cependant, les pertes civiles furent importantes de par les raids aériens et l'artillerie qui détruisirent 350 bateaux et 18 kilomètres de docks, mais également 15 000 bâtiments, ce qui réduisit considérablement le potentiel de ce port en tant que ""point de ravitaillement"".
Les pertes humaines s’élèvent à:
  • Près de 400 officiers et soldats pour les Britanniques.
  • 600 tués pour les Allemands.
  • Plus de 5 000 morts parmi les civils, avec 35 000 sinistrés complets et 65 000 sinistrés partiels.
Le général John Crocker, dirigeant cette opération, déclarera le 10 septembre, en contemplant, le déversement des bombes : « ce n'est pas la guerre, c'est un meurtre6 ». Toutefois, avant l'attaque, le général Ray Barkercommandant la 49ème division, va recommander de ne pas se livrer à des bombardements qui n’étaient pas nécessaires pour prendre la ville7. Toutefois, il estimera que le succès de cette opération est dû à la réussite de ces bombardements.
L'officier britannique William Douglas-Home fut emprisonné après son refus de participer à cette opération, lié à l'interdiction faite aux civils de pouvoir évacuer.




Si Le Havre a été martyrisée par les impérialistes c'est en tant que flambeau de la proto-révolution de 1936.
Il est totalement impossible que moins de huit ans après mai-juin 36 un Churchill et les autres gredins aient pu oublier que le mouvement de grève générale avait commencé au Havre.
La chronologie des grèves est bien connue. Les deux premières éclatent auHavre chez Breguet le 11 mai, et le 13 chez Latécoère à Toulouse, pour protestercontre le licenciement d’ouvriers grévistes le 1er mai (1). Elles sont victorieuses aprèsune nuit d’occupation. (Antoine Prost  Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Paris I.)

LES HUMAINS FONT L'HISTOIRE
 VOLONTAIREMENT ET INCONSCIEMMENT

 Quand Churchill et Roosevelt envoient leurs soldats écrabouiller les marionnettes fabriquées par Henry Ford 20 ans plus tôt (et toujours en connivence avec General Motors et d'autres dont les usines ne seront jamais bombardées sur instructions formelles, ils ont en tête non seulement les occupations d'usine - et celles de Breguet du Havre, mais ils ont en tête un autre événement :
Le 29 novembre 1943 à Jajce, alors que le pays est toujours occupé, le Conseil antifasciste de libération nationale de Yougoslavie (AVNOJ), organe de direction des Partisans, se proclame gouvernement de laFédération démocratique de Yougoslavie, avec Tito à sa tête. Les Alliés continuent entretemps de reconnaître le gouvernement royal et le roi Pierre II. (wikipédia)
Méconnaître la paranoïa anti-révolutionnaire de ces envahisseurs est une profonde erreur. Seul le postmarxsme pourra prouver un jour que les humains font l'Histoire. Volontairement et inconciemment.
JE tentais d'expliquer à) Andrew Knapp tout à l'heure après l'émission de FR3 que la protection de Blaise Compaorté pour le 15 octobre 1987 n'était pas obligatoirement à l'ordre du jour des réunions qui ont organisé l'invasion du Mali les 17,18 et 24 janvier 2012.... mais c'était la trouille panique de l'assassinat de Sankara de voir l'anniversaire de la mort être la cause d'un recommencement des manifestations de la fin de l'hiver 2010-2011 au Burkina Faso....
Les humains font l'Histoire et Churchill a écrasé la révolution française à coup de napalm au Havre !





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